NOTRE VILLAGE DAMPIERRE LES BOIS

 

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Le village est traversé par de nombreuses routes, les plus importantes, la R.N. 463 et la.N.83. Il comprend le vieux centre, au fond du talweg et du côté du temple, mais aussi le long des routes qui s’y croisent. Implantation de plusieurs lotissements (en 1954 rue de Fesches et Barrière Blanche, en 1964 celui de la « Carrière »,  en 1969 et 1979 « Bellevue »,  en 1975 des « Bruyères ».

Cadastre : la superficie communale est de 472 ha.

Hameaux : Usines de la vallée de la Feschotte et hameau « Le Gros pré ».

Toponomie: Dompierre in nemoribus (XVe siècle) - Dampierre-oultre-les-bois (1447) - Dampierre-outre-les-bois 1663,1688,1725,1762,1770 - Dampierre-les-Bois (fin XVIIIe siècle).

Patois : Dampîre.      

Situation administrative : Ancien Régime : Comté de Montbéliard et Seigneurie de Belfort pour quelques sujets.

Révolution – Empire : 1793, département de la Hte Saône, district de Montbéliard, canton d’Audincourt – 1797, département du Mont terrible, canton d’Audincourt – 1800, département du Ht-Rhin, arrondissement de Porrentruy, canton d’Audincourt – XXIXe et XXe siècle : 1816, département du Doubs, arrondissement de Montbéliard, canton d’Audincourt jusqu’en 1982, puis canton d’Etupes.

Equipement : Mairie-Ecole 1867-1872-1937 - Maternelle, 1886 -  Ecole catholique de garçons 1868 - de filles 1881 - Salle d’asile protestante  1881 –-Ecole de garçons protestantes 1869 - Fontaines 1868-1874 - Postes 1912-1921 - Adduction d’eau 1849-1905 - Temple 1728-1931 - Eglise 1854-1924 - Monuments aux morts 1921.

Population : 1610 : 10 feux - 1629 : 18 feux - 1681 :15 feux - 1688 : 21 feux et 77 hab. - 1709 : 146 hab. – 1730 : 169 hab. – 1760 : 206 hab. – 1794 : 255 hab. – 1826 : 474 hab. -  1841 : 782 hab. – 1872 : 1104 hab.  1891 :1323 hab. – 1911 : 1660 hab. – 1926 : 1739 hab. – 1954 : 1441 hab. – 1975 : 1581 hab. – 1982 : 1570 hab. – 2004 : 1545 hab.

Familles existant au XVIIIe siècle : BARBEZAT, BERNARD, BIETRIX, BOUTHENOT, BOURGUIN, BUSSET, COLLET, CONTEJEAN, DORMOY, DROZ, DUPUIS, FERCIOT, GOLL, GUEUTAL, HELLET, JONEY, LAFERTEY, LANGILLE, LECLERC, MOREL, PECHIN, PERLET, QUIDOT, SANDOZ.

Historique : Ce village a toujours fait partie du comté de Montbéliard et deux fiefs se sont partagés le village. L’un, le plus important, dépendait des seigneurs de la maison de Cusance. Ce fief fut saisi par le comte de Montbéliard en 1471, puis acquis et réuni au domaine par le comte Ulrich après 1520. Les habitants furent affranchis de la mainmorte par le comte Frédéric. L’autre fief, a appartenu, à Raoul Hetz, marquis de Bade, époux de Jeanne de Montbéliard, Veuve d’Ulrich de Ferrette. Ce petit fief, qui provenait à l’origine d’un héritage d’une fille du comte de Montbéliard, demeura en la possession des titulaires de la seigneurie de Belfort jusqu’en 1768. De ces faits, quelques habitants du village demeurèrent catholiques et dépendants de la seigneurie de Belfort.

Histoire Religieuse :

Catholicisme : XIXe siècle : succursale créées en 1847, diocèse de Besançon – XXe siècle – 1980 diocèse de Belfort - Montbéliard, zone pastorale du Pays de Montbéliard, doyenné de Beaucourt – Hérimoncourt.

Protestantisme: 1541-1588, paroisse luthérienne avec pour annexes et filiales : Fesches le Châtel, Badevel, Beaucourt et Etupes -1588, suppression de la paroisse, transférée à Etupes, jusqu’en 1831, Dampierre est filiale – XIXe siècle 1831, récréation de la paroisse de Dampierre avec Fesches le Châtel comme annexe consistoire d’Audincourt, inspection de Montbéliard XXe siècle – 1901 Fesches devient paroisse et, en 1946, Dampierre est rattachée à la paroisse de Fesches le Châtel et Allenjoie, consistoire d’Audincourt, inspection de Montbéliard, Eglise Evangélique Luthérienne de France.

Le  village reçut son premier maître d’école en 1673. Auxiliaire du pasteur, il enseignait les rudiments et le catéchisme aux enfants et le chant des psaumes à la communauté. L’école était ouverte aux garçons et filles de 6 à 13 ans. Le nombre d’enfants scolarisés : 40 en 1723 (22 garçons et 18 filles.)

Activité Economique : Les habitants de Dampierre sont encore en 1836, en majorité des paysans, certains le sont entièrement, d’autres cumulent encore travail des champs et travail d’usine.

Les usines de la Casserie et du Rondelot se trouvent sur le territoire de deux communes Dampierre et Fesches le Châtel. (voir usines JAPY dans Fesches le Châtel).

La Feschotte-du-Haut, 1817, des vis à bois et des moulins à café.

Le Rondelot, 1830 augmenta les mêmes productions et y ajouta la fabrication des meubles en bois courbés.

La palme de l’invention et la production revint à l’usine de Lafeschotte-Casserie, par la découverte de procédés d’emboutissage et d’émaillerie, dès le règne de Louis-Philippe. Le Roi complimenta, en 1831, à l’exposition de Mulhouse, lors de sa visite dans l’est du pays, Louis-Frédéric JAPY pour ses productions.

L’usine de la Feschotte-Casserie,  le Gros-Pré, produisaient des fers battus vernis ou émaillés et des tôles embouties : noires (lampes à huile, brûloirs à café), polies (poêles à frire, bassines à friture, seaux, pelles à charbon) étamées (casseroles, bassines, articles militaires), vernies (plateaux à servir, paniers à pain, casques), émaillées tous les ustensiles de cuisine).

Pendant le conflit de 1914-1918, la firme reconvertit ses productions en industrie de guerre avec des obus de 75, des corps de fusil et des boutons d’uniformes, des gamelles, quarts et casques de soldats. Les premiers casques des « Poilus » furent fabriqués à La feschotte. (A noter que la presse qui a servi à la fabrication de ces casques se trouve exposée à  la sortie de Fesches le Châtel, sur le terre-plein du premier rond point en direction de la zone de Technoland).  Les productions représentaient 1100 tonnes en 1866 et 8.200.000 pièces ; elles passèrent à 10 à 12 tonnes jour en 1939, utilisant les emballages faits à Lafeschotte du Haut ; 1000 à 1200 ouvriers travaillèrent alors à la Casserie. Le Gros-Pré  fut modernisé en 1939, avec de nouveaux bâtiments. Toute la vente était assurée par la succursale de Paris et surtout par le comptoir de Fesches situé près de la gare.

Le déclin commença après 1918.  De grosses difficultés surgirent après 1930,  puis la firme éclata en quatre secteurs.

La Sté JAPY a perdu peu à peu toutes ses usines.  En 1977, 530 ouvriers travaillaient encore à Fesches le Châtel  mais la fermeture de l’émaillerie a entraîné de nombreux licenciements. Quelques années après l’usine ferma définitivement. Un magasin de vente à l’usine était ouvert tous le samedi matin, vente d’articles de 1er choix mais aussi des articles déclassés, il y avait foule.

Vers de nouveaux horizons :

Plusieurs familles de Dampierre, Les LANGILLE, QUIDORT, DUPUIS, BERNARD sont alors partis en Amérique du Nord, en Nouvelle Ecosse pour remplacer les Acadiens français, déportés par les Anglais. Recrutés à travers le monde protestant germanique et attirés par des promesses de terres par un recruteur, un certain John DICK, les nouveaux émigrants abandonnèrent tous leurs biens à Dampierre et rejoignirent à pied Rotterdam, puis gagnèrent Plymouth. Là, sur plusieurs bateaux, ils partirent pour la Nova Scotia. Environ 450 Montbéliardais de différents villages s’embarquèrent entre 1752 et 1755 sur le « Betty », le « Sally » et le « Speedwell ».

Les LANGILLE de Dampierre furent partagés entre le premier et le second de ces bateaux. Le « Betty » partit de Plymouth le 16 mai 1752, chargé de 161 émigrants ; il arriva à Halifax après 2 mois et 12 jours de voyage ; 7 personnes étaient mortes pendant la traversée de l’océan. Le « Sally » partit le 30 mai 1752 du même port et jeta l’ancre au bout de 3 mois et 15 jours, mais sur les 158 embarqués, 40 étaient décédés pendant le trajet.

Là-bas, il fallut attendre la fin de l’hiver pour s’installer, sur les terres promises à Lunenbourg, au sud de Hallifax. Les LANGILLE reçurent des lots de terres mais, après 14 ans, ils repartirent s’installer dans la concession d’un autre Montbéliardais, le colonel D.F. VALLET DES BARRES, sur la rive nord de la Nova Scotia, dans la baie de Tatamagouche, à Rivière-Jean, Brûle-Point et Smith-Point. A la fin du XVIIIe siècle, il y avait dans le comté de Pictou, concession Philadelphia, 9 familles de LANGILLE possédant 1600 acres de terre. Les LANGILLE DE Dampierre les Bois fondèrent deux grandes familles en Nouvelle Ecosse : celle de la rive sud (Lunenbourg) et celle de la rive nord (Tatamagouche). Ces derniers furent si prolifiques que les 15 enfants de David LANGILLE furent suivis de 50 petits enfants et de 250 arrières petits enfants portant le nom vers 1800. Ils sont aujourd’hui plusieurs milliers dans ce pays, où l’on trouve encore d’autres noms montbéliardais dans les annuaires et les journaux, tels que : METTETAL, BOUTEILLIE, JODRY. Le passeport daté du 13 avril 1752, accordé par le consistoire paroissial à Léopold, Mathieu et David LANGILLE de Dampierrre les Bois est conservé à Hallifax dans les archives publiques de l’Etat.

Source : archives départementales - dictionnaire des communes.

 

 

 

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