NOTRE VILLAGE DAMPIERRE LES BOIS
Le village est traversé par de nombreuses
routes, les plus importantes,
Cadastre : la superficie communale est de
Hameaux :
Usines de la vallée de la Feschotte et hameau « Le Gros pré ».
Toponomie:
Dompierre in nemoribus (XVe siècle) - Dampierre-oultre-les-bois (1447) -
Dampierre-outre-les-bois 1663,1688,1725,1762,1770 - Dampierre-les-Bois (fin
XVIIIe siècle).
Patois :
Dampîre.
Situation administrative : Ancien Régime : Comté de Montbéliard et Seigneurie de
Belfort pour quelques sujets.
Révolution – Empire : 1793, département de la Hte Saône,
district de Montbéliard, canton d’Audincourt – 1797, département du Mont
terrible, canton d’Audincourt – 1800, département du Ht-Rhin, arrondissement de
Porrentruy, canton d’Audincourt – XXIXe et XXe siècle : 1816, département
du Doubs, arrondissement de Montbéliard, canton d’Audincourt jusqu’en 1982,
puis canton d’Etupes.
Equipement : Mairie-Ecole 1867-1872-1937 - Maternelle, 1886 - Ecole
catholique de garçons 1868 - de filles 1881 - Salle d’asile protestante
1881 –-Ecole de garçons protestantes 1869 - Fontaines 1868-1874 - Postes 1912-1921
- Adduction d’eau 1849-1905 - Temple 1728-1931 - Eglise 1854-1924 - Monuments
aux morts 1921.
Population : 1610 : 10 feux - 1629 : 18 feux - 1681 :15 feux -
1688 : 21 feux et 77 hab. - 1709 : 146 hab. – 1730 : 169 hab. –
1760 : 206 hab. – 1794 : 255 hab. – 1826 : 474 hab. -
1841 : 782 hab. – 1872 : 1104 hab. 1891 :1323 hab. –
1911 : 1660 hab. – 1926 : 1739 hab. – 1954 : 1441 hab. –
1975 : 1581 hab. – 1982 : 1570 hab. – 2004 : 1545 hab.
Familles existant au XVIIIe siècle : BARBEZAT, BERNARD, BIETRIX, BOUTHENOT,
BOURGUIN, BUSSET, COLLET, CONTEJEAN, DORMOY, DROZ, DUPUIS, FERCIOT, GOLL,
GUEUTAL, HELLET, JONEY, LAFERTEY, LANGILLE, LECLERC, MOREL, PECHIN, PERLET,
QUIDOT, SANDOZ.
Historique : Ce village a toujours fait partie du comté de Montbéliard et deux
fiefs se sont partagés le village. L’un, le plus important, dépendait des
seigneurs de la maison de Cusance. Ce fief fut saisi par le comte de
Montbéliard en 1471, puis acquis et réuni au domaine par le comte Ulrich après
1520. Les habitants furent affranchis de la mainmorte par le comte Frédéric.
L’autre fief, a appartenu, à Raoul Hetz, marquis de Bade, époux de Jeanne de
Montbéliard, Veuve d’Ulrich de Ferrette. Ce petit fief, qui provenait à
l’origine d’un héritage d’une fille du comte de Montbéliard, demeura en la
possession des titulaires de la seigneurie de Belfort jusqu’en 1768. De ces
faits, quelques habitants du village demeurèrent catholiques et dépendants de
la seigneurie de Belfort.
Histoire Religieuse :
Catholicisme : XIXe siècle : succursale créées en 1847, diocèse de Besançon
– XXe siècle – 1980 diocèse de Belfort - Montbéliard, zone pastorale du Pays de
Montbéliard, doyenné de Beaucourt – Hérimoncourt.
Protestantisme: 1541-1588, paroisse luthérienne avec pour annexes et
filiales : Fesches le Châtel, Badevel, Beaucourt et Etupes -1588,
suppression de la paroisse, transférée à Etupes, jusqu’en 1831, Dampierre est
filiale – XIXe siècle 1831, récréation de la paroisse de Dampierre avec Fesches
le Châtel comme annexe consistoire d’Audincourt, inspection de Montbéliard XXe
siècle – 1901 Fesches devient paroisse et, en 1946, Dampierre est rattachée à
la paroisse de Fesches le Châtel et Allenjoie, consistoire d’Audincourt,
inspection de Montbéliard, Eglise Evangélique Luthérienne de France.
Le village reçut son premier maître d’école en 1673.
Auxiliaire du pasteur, il enseignait les rudiments et le catéchisme aux enfants
et le chant des psaumes à la communauté. L’école était ouverte aux garçons et
filles de 6 à 13 ans. Le nombre d’enfants scolarisés : 40 en 1723 (22
garçons et 18 filles.)
Activité Economique : Les habitants de Dampierre sont encore en 1836, en majorité
des paysans, certains le sont entièrement, d’autres cumulent encore travail des
champs et travail d’usine.
Les usines de la Casserie et du Rondelot
se trouvent sur le territoire de deux communes Dampierre et Fesches le Châtel.
(voir usines JAPY dans Fesches le Châtel).
La Feschotte-du-Haut, 1817, des vis à bois
et des moulins à café.
Le Rondelot, 1830 augmenta les mêmes
productions et y ajouta la fabrication des meubles en bois courbés.
La palme de l’invention et la production
revint à l’usine de Lafeschotte-Casserie, par la découverte de procédés
d’emboutissage et d’émaillerie, dès le règne de Louis-Philippe. Le Roi
complimenta, en 1831, à l’exposition de Mulhouse, lors de sa visite dans l’est
du pays, Louis-Frédéric JAPY pour ses productions.
L’usine de la Feschotte-Casserie, le Gros-Pré, produisaient des fers battus
vernis ou émaillés et des tôles embouties : noires (lampes à huile,
brûloirs à café), polies (poêles à frire, bassines à friture, seaux, pelles à
charbon) étamées (casseroles, bassines, articles militaires), vernies (plateaux
à servir, paniers à pain, casques), émaillées tous les ustensiles de cuisine).
Pendant le conflit de 1914-1918, la firme
reconvertit ses productions en industrie de guerre avec des obus de 75, des
corps de fusil et des boutons d’uniformes, des gamelles, quarts et casques de
soldats. Les premiers casques des « Poilus » furent fabriqués à La
feschotte. (A noter que la presse qui a servi à la fabrication de ces casques
se trouve exposée à la sortie de Fesches le Châtel, sur le terre-plein du
premier rond point en direction de la zone de Technoland). Les
productions représentaient 1100 tonnes en 1866 et 8.200.000 pièces ; elles
passèrent à 10 à 12 tonnes jour en 1939, utilisant les emballages faits à
Lafeschotte du Haut ; 1000 à 1200 ouvriers travaillèrent alors à la
Casserie. Le Gros-Pré fut modernisé en 1939, avec de nouveaux bâtiments.
Toute la vente était assurée par la succursale de Paris et surtout par le
comptoir de Fesches situé près de la gare.
Le déclin commença après 1918. De grosses difficultés surgirent après
1930, puis la firme éclata en quatre
secteurs.
La Sté JAPY a perdu peu à peu toutes ses
usines. En 1977, 530 ouvriers
travaillaient encore à Fesches le Châtel
mais la fermeture de l’émaillerie a entraîné de nombreux licenciements.
Quelques années après l’usine ferma définitivement. Un magasin de vente à l’usine
était ouvert tous le samedi matin, vente d’articles de 1er choix
mais aussi des articles déclassés, il y avait foule.
Vers de nouveaux horizons :
Plusieurs familles de Dampierre, Les
LANGILLE, QUIDORT, DUPUIS, BERNARD sont alors partis en Amérique du Nord, en
Nouvelle Ecosse pour remplacer les Acadiens français, déportés par les Anglais.
Recrutés à travers le monde protestant germanique et attirés par des promesses
de terres par un recruteur, un certain John DICK, les nouveaux émigrants
abandonnèrent tous leurs biens à Dampierre et rejoignirent à pied Rotterdam,
puis gagnèrent Plymouth. Là, sur plusieurs bateaux, ils partirent pour la Nova
Scotia. Environ 450 Montbéliardais de différents villages s’embarquèrent entre
1752 et 1755 sur le « Betty », le « Sally » et le
« Speedwell ».
Les LANGILLE de Dampierre furent partagés
entre le premier et le second de ces bateaux. Le « Betty » partit de
Plymouth le 16 mai 1752, chargé de 161 émigrants ; il arriva à Halifax
après 2 mois et 12 jours de voyage ; 7 personnes étaient mortes pendant la
traversée de l’océan. Le « Sally » partit le 30 mai 1752 du même port
et jeta l’ancre au bout de 3 mois et 15 jours, mais sur les 158 embarqués, 40
étaient décédés pendant le trajet.
Là-bas, il fallut attendre la fin de
l’hiver pour s’installer, sur les terres promises à Lunenbourg, au sud de
Hallifax. Les LANGILLE reçurent des lots de terres mais, après 14 ans, ils
repartirent s’installer dans la concession d’un autre Montbéliardais, le
colonel D.F. VALLET DES BARRES, sur la rive nord de la Nova Scotia, dans la
baie de Tatamagouche, à Rivière-Jean, Brûle-Point et Smith-Point. A la fin du
XVIIIe siècle, il y avait dans le comté de Pictou, concession Philadelphia, 9
familles de LANGILLE possédant
Source : archives départementales - dictionnaire des
communes.