L’HOPITAL DE MONTBELIARD
L’ancien Hôpital
En 1890 - Façade Nord du
vieil hôpital sur le quai bordant le canal de la Savoureuse |
Façade Sud - rue du Château |
Remontons rapidement le cours de siècles pour
constater que dès 1249 existait, au lieu dit l’îlot « les
Graviers », (cet îlot a servi durant des siècles de gué aux
Montbéliardais) sur la rive droite de l’Allan presque parallèlement à l’avenue
du Président Wilson appelée « les Fossés », un hôpital dont la
situation, alors en dehors de l’agglomération, était la preuve du désir de son
créateur d’isoler ceux que la maladie et les épidémies contraignaient à y
séjourner. Ce premier hôpital de Montbéliard fut détruit par les écorcheurs du
dauphin futur Louis XI (1423/1483, Roi de France de 1461 à 1483).
En 1464, un hôpital ou plutôt un hospice,
est construit au pied ouest du Château, rénové en 1776. Situé entre le rue de
la Schliffe et celle du Château.
C’est au 18ème siècle un hospice,
destination que ces fondateurs, nos Princes, lui avaient assignée, soit une
maison de refuge pour les vieillards et les infirmes ; en 1840, il
fut ouvert aux malades.
Les bâtiments avaient été conçus pour y
loger 25 pensionnaires, mais dès après la guerre de 1870, l’effectif se trouve
porté à 75 personnes y compris les diaconesses, les infirmiers, les servantes.
Il devient un hôpital.
Le retour de la garnison en 1874 oblige à
un surcroît d’occupation dans certaines salles réservées aux militaires. Ceux-ci
affectés de fièvre typhoïde (45 cas en 1878, 47 en 1879) y sont entassés.
La population de l’hôpital a triplé et malgré la destination très différente
des locaux, les agrandissements sont insignifiants.
Deux médecins soignent les malades, les docteurs CUCUEL et
BEURNIER.
Cet hôpital se trouve au centre de la
ville et dans un quartier populeux, animé, bruyant, en forme d’un long
parallélogramme :
- La face sud s’étend le long des rues du Château et de
la Sous Préfecture. Le soleil ne le touche qu’en plein été et seulement en
milieu de journée, rues bruyantes servant de passage continuel à la troupe.
- La face nord longe le canal de la Savoureuse dont
elle n’est séparée que par un quai humide, froid exposé aux vents, quai qui
ressemble davantage à un réceptacle d’immondices qu’à une artère normale.
- A l’est il est contigu aux habitations.
- A l’ouest une cour de
Le bâtiment nord, le soleil n’y pénètre jamais, nécessite
l’hiver un éclairage artificiel continu, il est réservé aux hommes (le bâtiment
A fait écran à celui-ci).
Le bâtiment A : le principal aurait une situation
acceptable s’il n’était écrasé par le massif rocheux surmonté de remparts et de
casernes. Il n’en est séparé que par une rue de
- c’est là que s’ouvrent les escaliers
conduisant à l’administration et aux pièces du rez de chaussée;
- les caves et les cuisines sont au
sous-sol, inondables;
- le premier étage, des bureaux, la
pharmacie qui devrait être 4 fois plus grande et les logements des diaconesses.
Toutes les vapeurs résultant de la confection de médicaments et
tisanes se répandent dans l’immeuble.
- le deuxième étage, est réservé aux
femmes malades. Une salle compte huit lits dont celui de l’infirmière.
Le bâtiment B :
- au rez de chaussée, deux salles de bains
dont une de bains sulfureux ne s’aère que par une petite fenêtre sur
cour ; au-dessous des fenêtres des malades ; il y a aussi la
buanderie, les bûchers ; un cabanon, une cave humide au sol plus bas que
le quai, où sont placés les fous dangereux en attente d’internement ou les
alcoolisants dont la présence serait redoutable dans les salles communes. Il y
a là aussi, les salle des morts.
- au premier étage, trois salles
militaires, une d’isolement pour les varioleux.
- au deuxième étage, lingerie et grenier
et une salle de 11 lits pour les malades civils, certains lits sont intenables
par suite des émanations des latrines.
L’escalier est si étroit que les infirmiers montent les malades dans
leurs bras, quant aux latrines, elles ouvrent toutes sur la cage
d’escalier, les sièges sont munis de soupapes mais sans réservoir d’eau ;
les excréments séjournent dans les vases et les tuyaux ; l’incurie la plus
grande a présidé à leur établissement ; il n’y a pas de fosse et seul un
tuyau conduit le tout dans le canal baignant le centre ville dans lequel le
linge est lavé en aval.
Quant on songe que la typhoïde fait des
ravages à l’époque, comment ne pas frémir ! L’hiver, le chauffage est obtenu
par des poêles en fonte qui rougissent au feu de houille rendant l’air
irrespirable.
Le 5 octobre 1859, un rapport du conseil
d’hygiène émettait l’avis « que l’hôpital est devenu un foyer permanent
d’insalubrité pour ses hôtes, pour les habitants d’alentour et pour la ville
toute entière ». Il formait des vœux qu’il soit transféré à bref délai,
vers un point éloigné du centre.
Le Maire Louis PARDONNET et son Conseil se
trouvent confrontés à de gros problèmes dès 1890 ; le renouvellement du
traité décennal pour le Collège, l’Ecole Professionnelle naissante, la création
du Nouvel Hôpital. Le 30 décembre, le Maire fatigué démissionne mais revient
sur sa décision à la demande unanime de ses conseillers. Il assumera sa tâche
avec courage encore de nombreuses années et sera le réalisateur de cet
indispensable hôpital.
Le 12 mars 1891, la Caisse d’Epargne
accorde un prêt de cent cinquante mille francs et les premières souscriptions
publiques sont reçues en mairie. La ville très endettée par les ponctions
prussiennes de 1871 est en face de graves problèmes financiers.
Le 21 septembre, le Maire relance la
question de la construction ; il est réélu aux élections du 15 mai
1892 ; le nouveau conseil attaque alors avec ardeur ; un projet
sommaire fait ressortir un devis total de cinq cents mille francs, la ville
participerait pour deux cent mille francs ; la participation de la
Commission du Pari Mutuel est demandée pour cinquante mille francs.
Le 30 juillet, suite aux démarches de Jules
VIETTE, notre député, ministre des travaux publics, l’accord est obtenu. Une
Commission est alors formée pour mener à bien l’entreprise. Présidée par le
premier adjoint Paul BERNARD. Elle comprend : Messieurs CANEL, NOUGUIER,
CAMUS, GELIN, SCHWANDER, GOGUEL, DUBOIS, plus les docteurs BEURNIER et FLAMAND
et Mr. VERAIN, administrateur des Hospices réunis ; elle a pour mission de
rechercher un emplacement favorable.
Le 22 mars 1893, apporte les
résultats de son travail et propose plusieurs lieux : Au Môle, entre les
routes de Bethoncourt et de Bussurel, ; Sous Fleurs d’Epine ; Au
Grand Jardin ; Au Bannot.
Au Môle, il s’agit de la famille
BOUTHENOT- PEUGEOT et de Mademoiselle MARCHAND, l’ensemble du terrain coûte
cinq mille francs.
Le conseiller JOLIDON, fait
ressortir qu’au Môle, il y aura possibilité d’extension future.
De plus, l’eau venant de Bethoncourt, il
sera plus facile d’y brancher les conduites de l’hôpital ; c’est donc Au
Môle que vont les préférences.
Le 29 novembre 1894, le Pari Mutuel accorde
une deuxième subvention de cent mille francs ; l’Armée retient vingt huit
lits et participe pour quatre vingt quatre mille francs ; un emprunt der
cinquante mille francs est décidé par la ville. Voici donc résolu le
financement de ces importants bâtiments ; il est décidé que le vieil
hôpital deviendra la bibliothèque ou une crèche.
Le 17 décembre, l’architecte, Charles
SURLEAU, préconise l’adjudication en bloc des travaux. Le Conseil décide que
tous les entrepreneurs résidant dans les cantons limitrophes de Montbéliard
pourront soumissionner.
En 1895, La Sté JAPY prend part à la
souscription des Hôpitaux Montbéliard - Belfort pour la somme de 5000 francs
(Sté émulation, Patrimoine JAPY, journal des sociétaires n° 3, feuillet 99).
En janvier 1895, la ville achète cinquante
ares supplémentaires à Mme Veuve Charles L’EPEE-PARROT et à Frédéric METTEY, le
cultivateur du Coinot au prix de soixante dix francs l’are ;
ces terrains sont mis en réserve pour l’avenir.
Le 4 mars 1895, le Préfet oblige la ville
à étendre la soumission à tout entrepreneur français.
L’Armée fait un premier versement de vingt
huit mille francs, la souscription publique volontaire totalise cinquante deux
mille francs ; les cantons de Maîche et du Russey votent des subventions
pour obtenir quelques lits ; un legs de vingt mille francs de Madame
VERNET complètera utilement les crédits nécessaires.
Le 20 mars, il est décidé qu’un pavillon
spécial sera réservé aux militaires.
Le 20 juillet 1895, les travaux sont
adjugés à l’entreprise ANDREOLI, de notre ville, qui consent un rabais de onze
pour cent ; le lendemain, le projet de chauffage à la vapeur est approuvé,
financé par le rabais des travaux, puisqu’il en coûtera quarante deux mille
francs. Mr. Frédéric THOUROT émet de nouveaux des objections (à chaque
décision importante, il n’est jamais d’accord). Il n’est pas suivi, la ville le
réalisera sans débourser un centime et dispose maintenant de quatre cent
soixante douze mille francs pour ce Nouvel Hôpital. Avec le recul du temps qui
donne plus de sérénité, il est possible de dire que ce fut une belle opération.
Comment va se présenter ce vaste ensemble
hospitalier ?
Il comprendra :
-
un pavillon de chirurgie
-
un de médecine
- un pour les militaires
- un pour les contagieux
- un d’administration
- un pour les services généraux (cuisines)
- un pour la buanderie et
les bains
Le tout sera clos d’un mur et d’une
grille, de vastes cours plantées d’arbres seront aménagées, des galeries de
communication relieront les bâtiments ; le gaz et l’eau y seront installés
partout. Il n’est pas encore question de l’électricité.
Sa capacité sera de cent trente et un lits
pour malades et blessés et quatorze lits pour le personnel.
Les conditions d’exposition, d’aération,
d’hygiène préconisées sont réunies. Et pourtant, si communes et particuliers,
apportent spontanément leur aide à la réalisation, à chaque instant, dit Paul
BERNARD, Président de la Commission, on attaque mystérieusement l’opération.
Certains devis sont dépassés, il est vrai, mais avec le seul souci de compléter
et d’améliorer les installations initialement prévues. La ville s’engage pour
cela à apporter chaque année mille ou deux mille francs. Il faudra surtout
installer l’électricité, dès que les ressources le permettront.
En 1896 et 1897, les travaux vont bon
train, architecte et entrepreneur en parfaite intelligence. Au Maire PARDONNET
a succédé le Docteur FLAMAND et le 25 septembre 1897, on songe déjà à meubler
les pavillons ; des armoires et des rayonnages doivent être installés, l’adjudication
de ces fournitures a lieu en Mairie.
L’inauguration du NOUVEL HOPITAL
dont les Montbéliardais sont fiers, à juste titre, est envisagée pour les 25
et 26 juin 1898.
Le Maire convoque le Conseil et la Commission
extra - municipale des fêtes pour en arrêter le programme.
Le 25 juin, de dix neuf à vingt et une
heures l’hôpital, toutes fenêtres ouvertes sera éclairé à l’électricité.
Le dimanche 26 juin, la journée officielle
pour laquelle seront réunies toutes les personnalités de la ville, de
l’arrondissement et du département. La présence d’un membre du Gouvernement
sera recherchée ainsi que celle de Monsieur MONOD, directeur général de
Assistance Publique au Ministère de l’Intérieur qui a fait preuve de tant de
compréhension à l’égard de cette réalisation.
Le 18 juin 1898, plusieurs arrêtés du Maire sont publiés
dans la presse locale. Le premier demande à la population de célébrer dignement
et avec joie l’entrée en possession de ces beaux bâtiments élevés au
soulagement de la douleur et des misères humaines. Pavoisez, illuminez vos
maisons pour fêter avec nous ces deux grandes vertus, la charité et la
fraternité. Les autorités présentes : Docteur DROUINEAU, représentant le
Ministre de l’Intérieur, Mrs. GOULLEY, Préfet du Doubs, des POMMEYS,
Secrétaire Général, BERNARD Sénateur, BORNE Député. Une vibrante
Marseillaise et le cortège précédé de trois musiques se relayant se
rendent à pied au Nouvel Hôpital, visité avec admiration. Elles prennent place
ensuite sur la tribune dressée dans la cour pour entendre le discours du
délégué du Ministre félicitant les réalisateurs notamment le Docteur TUEFFERD
auprès duquel le Gouvernement de la IIIe République a contracté une dette et
l’architecte SURLEAU ; musique puis discours du Maire, Docteur
FLAMAND ; Celui-ci retrace l’historique des Hospices à Montbéliard
montrant combien fut pénible l’évolution de l’assistance publique en France, au
cours des siècles passés. Il félicite ses prédécesseurs pour leur courage et leur
travail et surtout l’architecte SURLEAU dont la générosité s’est ajoutée au
talent. Le chœur des enfants des écoles interprète « Salut au
Drapeau » pour terminer cette cérémonie.
Ainsi est né Notre Hôpital. Je pense qu’il n’était pas superflu de
faire connaître à nos contemporains les difficultés rencontrées, surmontées
puis vite oubliées, pour le réaliser. Quels services innombrables n’a-t-il pas
rendu depuis bientôt un siècle ! Une fois de plus, l’ingéniosité, la
ténacité, le bon sens et l’esprit de dévouement à la ville, de nos ancêtres, se
sont manifestés. Puissions-nous ne pas trop l’oublier !
Charles SURLEAU qui a conçu cet ensemble
après avoir visité les hôpitaux de Bâle (Suisse) et du Havre. Il est mort le 2
janvier 1932 ; iI léguait à l’hôpital, entre autres, une somme de deux
cent cinquante mille francs, tout son mobilier et son linge. La Commission administrative, sur la
proposition de son actif vice - président Georges WITTMER décida de donner son
nom au Pavillon de Chirurgie. Avec cet argent, Georges WITTMER proposa et
réalisa ce que l’on appelait alors le « Pavillon des Tuberculeux »,
la tuberculose faisant à cette époque des coupes sombres dans la jeunesse de
notre ville. Ses galeries, bien ensoleillées, un médecin spécialisé, apportèrent,
autant que possible, le soulagement à de nombreux malades.
Une grande plaque de marbre noir placée à
gauche du vestibules d’entrée de l’actuel bâtiment de médecine « C »
résume, par le texte ci-après, ce que nous venons de vous exposer :
« Cet Hôpital a été construit pendant
l’administration de Messieurs Louis PARDONNET, Samuel MARTI et le Docteur
FLAMAND, Maires de la ville, sur les plans et sous la direction généreuse et
dévouée de Monsieur Charles SURLEAU, Ingénieur civil à Montbéliard, ancien
élève de l’Ecole Centrale des Arts et Manufactures 1895-1898.
Délibération du Conseil Municipal du 25
février 1899.
1899 – Le Nouvel Hôpital, vu de l’actuel
rue Parmentier. |
1908 – Le Nouvel Hôpital, vu de la route
de Bethoncourt. |
1926, deux nouveaux bâtiments s’ajoutent à
ceux déjà construits permettant ainsi de recevoir 150 patients. L’hôpital
fonctionne ainsi jusqu’au début des années 1950. La population ne cesse
d’augmenter du fait de l’expansion économique. Le projet d’un nouveau bâtiment
d’hospitalisation est alors lancé. En juillet1959, la création du district
urbain (24 communes et 125000 habitants) accélère la réalisation de ce projet.
1939 – L’ancien pavillon militaire a
été surélevé – à gauche de l’entrée le bâtiment servant de bureau avec logement
de l’Econome – Directeur.
1965, un bâtiment central
d’hospitalisation à 11 niveaux permet d’accueillir 360 malades. L’hôpital prend
alors le nom de « Centre Hospitalier ».André BOULLOCHE est élu Maire
de Montbéliard, Président de la Commission administrative de l’hôpital. Dans le
vaste champ des activités d’André BOULLOCHE, le centre hospitalier prend une
place importante. Son objectif est de doter le pays de Montbéliard d’un
« Centre Hospitalier » capable de répondre aux besoins d’une
population de 200.000 habitants. A partir de 1970, les extensions se succèdent.
1973, construction d’une école
d’infirmières et création d’un service d’hémodialyse.
1976, les services de radiologie et le
laboratoire sont agrandis.
1977, construction de 18 studios pour les étudiants en médecine.
1978, l’hôpital devient « Centre Hospitalier André BOULLOCHE
(disparu tragiquement dans un accident d’avion).
1979, l’hôpital s’adjoint d’un nouveau bâtiment
qui abrite les laboratoires de biochimie, bactériologie, d’hormonologie,
d’anatomo-pathologie ainsi que d’un
service de médecine préventive.
1978 – Le quartier de l’Hôpital,
l’agrandissement du grand bâtiment moderne est en cours.
1980, Les extensions se poursuivent avec
l’ajout d’une aile qui prolonge le bâtiment central. Elle se compose de 7
unités de soins soit 180 lits et comprend l’extension du service d’urgences et
de la pharmacie.
1985, un bâtiment est édifié à la ZUP de
la petite hollande pour accueillir un service de pédopsychiatrie.
1987, un service de médecine nucléaire
naît.
A partir de 1993, travaux pour
installation d’un scanner, de « lits portes » aux urgences, d’une
cafétaria, d’une boutique presse, extension du service des urgences.
1995, installation de l’I.R.M. Cette même
année, la première pierre d’un nouveau bâtiment de 7 niveaux dans le
prolongement de l’ancien est posée. Ouvert depuis mai 1998, il abrite deux
secteurs autonomes : la néphrologie - dialyse, consultations externes dans
sa partie inférieure, et une maison de la mère et de l’enfant regroupant la
gynécologie, la maternité, et la pédiatrie dans sa partie supérieure.
Vue du bâtiment de 7 niveaux
Depuis
mars 2007 l’hôpital de MONTBELIARD est doté d’un lithotriteur
Le centre hospitalier Belfort-Montbéliard (CHBM) est équipé de cet
appareil qui sert à résorber les calculs rénaux et de l’urètre. L’avantage est
évident. Ce traitement évite, en effet,
l’intervention chirurgicale et l’anesthésie.
Les ondes de choc émises par la machine
suffisent à casser le calcul préalablement repéré. Pour le docteur, chef du
service d’urologie, le progrès est réel.
« La technique n’est pas nouvelle.
Jusqu’à présent, nous réservions des créneaux sur un lithotriteur mobile que se
partageaient les hôpitaux de Besançon, Mulhouse, Nancy et Dijon. Le délai
d’attente variait de quatre à six semaines. Désormais nos patients sont pris en
charge dans la semaine et sortent le jour même du traitement ».
Le
CHBM est aujourd’hui le seul hôpital de l’est de la France à posséder un
lithotriteur à demeure.
L’appareil est également utilisé en rhumatologie pour le traitement des
calcifications osseuses.
De ce fait, des patients de Vesoul,
Pontarlier ou du Sud Alsace viennent se faire soigner à Montbéliard.
Source : Extrait du
magazine Montbéliard n° 75 de septembre/octobre 2007
2017 :
Fusion des Hôpitaux Belfort-Montbéliard
s’appelle dorénavant hôpital Nord Franche Comté situé à Trévenans (90) – ouverture de janvier à mars 2017
suivant les services.
Il est prévu dans ancien hôpital de Montbéliard : création de
logements – bureaux – commerces – professions libérales et para médicales.
Dans celui de Belfort : démolition de plusieurs immeubles et
constructions d’appartements.
Site
du Mittan :
1973, un service de
Psychothérapie de 120 lits est créé.
1979, un service de
Radiothérapie - Oncologie est ouvert.
1979, une blanchisserie voit
également le jour (on y traite environ 3,5 tonnes de linge chaque jour).
1989, une unité de 22 lits
vient agrandir le service de radiothérapie.
1991, un bâtiment de long séjour est construit
(80 lits). Cette unité est baptisée « Maison André JOLY » (directeur
de l’hôpital de 1969 à 1979).
1995, installation de l’accélérateur linéaire.
Service
de Radiothérapie – Oncologie. Construction d’un bâtiment d’ici 2007. Extension prévue sur
L’édifice abritera deux accélérateurs de
particules en complément des appareils déjà existant, un scanner, un hôpital de
jour (12 chambres) et une unité de chimiothérapie. En 2007, toutes les
technologies les plus modernes seront réunies à Montbéliard pour traiter le
cancer. Il y a 25 ans, il n’y avait rien !
Le Nord Franche-Comté est encore
sous-équipé par rapport à la capitale régionale alors que le centre hospitalier
Belfort - Montbéliard soigne 17 % de patients de plus qu’à Besançon, la
raison est essentiellement démographique, le nord Franche Comté est plus
peuplé ; les deux équipes travaillent main dans la main. Le traitement des
cancers nécessite des appareils modernes donc très chers, exemple : le
« petscann » permet de repérer avec une grande précision les tumeurs
mais chaque appareil coûte 2,5 à 3 millions d’euros. La France en compte une
trentaine, Besançon en a un depuis 2 ans. Il n’y a pas de raison que le Nord
Franche-Comté n’ait pas le sien.
A Montbéliard en 2005, le pôle
universitaire ouvre dès septembre la licence professionnelle de dosimétrie et
radioprotection médicale (DORA)(ouverte aux titulaires d’un bac + 2
scientifique (physique, chimie, biologie, électronique et spécialisé
(manipulateurs d’électroradiologie) La licence DORA s’adresse aussi aux
salariés et demandeurs d’emploi relevant de la formation continue. Elle forme
des dosimétristes, le maillon essentiel dans la lutte contre le cancer entre le
médecin qui établit un diagnostic et prescrit un traitement et le physicien qui
met en œuvre le traitement. La France compte environ 200 services de
radiothérapie qui ont chacun besoin de 1 à 3 dosimétristes. Le plan cancer a
pointé le besoin impérieux de recrutement en la matière.
1979 – Bombe au cobalt |
1995 – Accélérateur linéaire |
Lexique :
Radiothérapie : traitement local du cancer à l’aide de rayons dirigés vers la
tumeur pour la détruire.
Radioprotection : ensemble de précautions face à l’utilisation industrielle et
médicale des produits radioactifs.
Dosimétrie : mesure de rayonnements en un lieu ou sur une personne pour
estimer la dose la plus efficace pour la soigner.
Curiethérapie : utilisation des sources radioactives placées directement dans les
tissus tumoraux pour tuer les cellules cancéreuses et préserver les cellules
saines.
Centre sanitaire de Grand
Charmont .
1974, ce centre post-cure de sanatorium
devient service de convalescence avec une capacité de 120 lits.
En 2017 :
Ouverture d’un
centre de radiologie également d’un laboratoire d’analyses médicales au centre du Mittan.
Fusion des Hôpitaux Belfort-Montbéliard s’appelle dorénavant hôpital
Nord Franche Comté situé à Trévenans
(90) – ouverture de janvier à mars 2017 suivant les services.
Il est prévu dans ancien hôpital de Montbéliard : création de
logements – bureaux – commerces – professions libérales et para médicales.
Dans celui de Belfort : démolition de plusieurs immeubles et
constructions d’appartements.
Sources : Souvenirs Montbéliardais d’Emile Blazer.
Montbéliard d’hier et d’aujourd’hui de
J.P. Bourquin.
1898-1998 Cent ans d’hôpital,
Centre hospitalier André Boulloche.
Puissance 29 de juillet-août
2005 (magazine de la communauté d’agglomération Pays de Montbéliard).
Mr. Le docteur MONNIER Chef du
service oncologie