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La définition et la description d’un blason sont soumises à des règles bien précises qui relèvent de l’art héraldique.
Cependant, pour la compréhension de tous, il est préférable d’utiliser des termes à l’image de la forme de l’écu qui est du type français moderne «écartelé», c’est à dire, divisé en quatre quartiers, à savoir:
- Deux quartiers au sommet (chef) représentant les armoiries de la Comtesse Henriette qui, en 1424 acheta, au prix de 3440 florins or , au Comte Jean de Thierstein, la Seigneurerie du Bélieu, fief qui s’étendait sur plusieurs villages dont Badevel.
A gauche, sur fond or, trois ramures de cerf qui sont les armes du Wurtemberg, Comté dont l’héritier avait épousé la Comtesse Henriette.
A droite sur fond rouge, deux bars adossés. Ces poissons sont l’emblème de la Maison de Mousson, dépendance des Comtes de Bar (Bar-le-Duc). Louis, premier Comte héréditaire de Montbéliard, ajouta à son titre celui de Mousson, après avoir épousé Sophie de Bar qui lui apporta en dot le Comté de Bar au XI° siècle.
- Deux quartiers en bas (pointe) représentant:
A gauche sur fond bleu azur, un sablier d’or qui est le symbole de la mesure du temps et de l’horlogerie dont l’industrie assura la prospérité du village de Badevel.
A droite, sur fond or, une bande rouge en pièce honorable, écu du Pays de Bade, timbré en meuble d’un heaume de Marquis.

Bien que certains historiens aient attribué au Marquis de Bade, la fondation du village de Badevel, d’où l’origine de son nom, cette allusion au Pays de Bade peut paraître insolite. Cependant lorsqu’en 1340, date à laquelle il est fait mention du lieu pour la première fois, la Seigneurie de Bélieu et ses dépendances (dont Badevel) était tenu en fief par le Marquis de Bade du chef de son épouse Jeanne de Montbéliard. Celle-ci avait hérité d’importants domaines en 1321 à la mort de son père, le Comte Renaud, et lors de différents partages ultérieurs.

Il y a lieu de noter que dès 1283, la Seigneurerie de Bélieu avait été détachée du Comté de Montbéliard alors que Badevel n’existait pas encore. Jean de Thierstein qui vendit en 1424 cette Seigneurie à la Comtesse Henriette était un descendant de Valéran de Thierstein, celui-ci avait épousé Alix de Bade, fille de Jeanne et du Marquis de Bade.

HISTORIQUE

Cette seigneurie est achetée par la Comtesse Henriette de Montbéliard qui, en 1431, affranchit les sujets. Ceux-ci, devenus taillables et corvéables, devront dès lors les prestations exigées des gens de cette condition au comte souverain du Pays.

L’invasion des Guise dans l’hiver 1587-1588 entraîna le saccage du village, trois maisons furent incendiées, des pillages eurent lieu et firent de gros dommages.

Il y eut jusqu’à trois moulins au pays XVIe (1564), XVIIe (1646), XVIIIe (1729)ils ont tous disparus au XVIIIe siècle.

Pendant tout le XVIIe siècle, on exploita de la mine de fer en grain pour les forges d’Audincourt (25). Le gisement s’épuisa peu à peu dès 1700, mais on continua à en extraire jusqu’en 1806.

En 1711, sur le témoignage d’un individu qui faisait de nombreuses dupes avec la baguette divinatoire, le duc Léopold-Ebérard ordonna des fouilles en la côte de Badevel, et pendant 32 jours on y chercha vainement les traces d’une mine d’argent dont l’existence était affirmée par cet imposteur.

On trouva, il y a bien des années, dans les champs du territoire lieu dit «aux boissières», avec des fondations de bâtiments, plusieurs monnaies du moyen âge et une massue en fonte d’environ 5 kilogrammes. C’est dans le canton appelé Grammont, entre Badevel et Fesche, qu’il faut, d’après le savant archéologue M. de Golbéry, chercher le Grammatum indiqué dans l’itinéraire comme la première station sur la voie romaine qui conduisait de Mandeure à la ville d’Augst.

CURIOSITES

Creux de Malfosse - Cet abîme se remplit tout à coup d’une eau qui jaillit en bouillonnant au-dessus de son orifice, inonde la caverne se répand en dehors sur les prés du voisinage, et va se jeter dans la Feschotte, à un kilomètre plus loin. Ce phénomène est dû à une brusque montée des eaux souterraines qui augmentent de volume.

LE TROU DE MALFOSSE

Un des phénomène naturel  les plus curieux de notre région est « le trou de Malfosse »  situé sur le territoire de la commune de Badevel, à la limite des communes de Beaucourt et St Dizier, deux communes situées dans le Territoire de Belfort. A  un kilomètre du village de Badevel, à l’extrémité d’une étroite vallée, au pied d’un coteau abrupt couvert d’une belle forêt, s’ouvre un entonnoir d’une dizaine de mètres de diamètre et de cinq à six mètres de profondeur.  Au fond s’ouvre, comme une gueule noire, une cavité qui s’enfonce mystérieusement dans le sol. Largement ouverte autrefois, elle est actuellement bouchée par les éboulis et par les objets que  les visiteurs y jettent.

Le trou est presque toujours vide et vous regarde de son œil inoffensif, comme étonné de l’honneur que lui fait le visiteur. Mais s’il pleut pendant une quinzaine de jours, les habitants de Badevel s’aperçoivent un beau matin que la vallée est couverte d’eaux jaunâtre et écumantes, le trou de Malfosse s’est rempli et a débordé, pendant trois à quatre jours le flot abondant s’écoulera. D’aucuns prétendent que le nuit, les habitants des dernières maisons du village entendent un grondement caractéristique qui accompagne la sortie des eaux. Puis brusquement tout s’arrête, l’eau diminue dans l’entonnoir jusqu’aux prochaines pluies. Ce phénomène ne laissera pas insensible les curieux et les chercheurs.

Déjà, lors de l’établissement du réseau d’adduction d’eau à Badevel, Monsieur le professeur FOURNIER de Besançon, appelé au village pour diverses analyses s’était rendu sur place accompagné de Monsieur WARNERY, maire de la commune et de plusieurs personnalités locales parmi lesquelles, Monsieur MIROUDOT, directeur de l’usine d’horlogerie de Badevel. C’est ce dernier actuellement décédé qui nous a, il y a quelques années relaté la scène. Monsieur FOURNIER décida courageusement de s’engager dans l’orifice béant. Mais les moyens d’exploitation étaient alors précaires. On avait apporté comme éclairage que des bougies. Monsieur MIROUDOT accepta de porter le lumignon et s’aventura en tête, fort peu rassuré, nous dit-il. Après avoir parcouru à quatre pattes une galerie très basse d’une vingtaine de mètres de longueur, ils arrivèrent à une crevasse qui leur parut profonde. L’éclairage insignifiant, l’absence de tout matériel spécialisé ne leur ont pas permis de pousser plus loin leur entreprise.

Il y a quelques jours, au début d’octobre 1954, un groupe de spéléologues de Montbéliard parmi lesquels Messieurs JANSEN et VIGNERON, ont à nouveau tenté de pénétrer dans le trou. Après des travaux assez pénibles de déblaiement de l’ouverture, ils ont eux aussi parcouru la galerie, mais ils ont été arrêtés par un petit lac d’une dizaine de mètres de diamètre. On le sonda avec une longue perche, on n’en trouva pas le fond. La crevasse trouvée par le professeur FOURNIER était pleine d’eau. Il n’en reste pas moins vrai que  le niveau d’eau baisse en période de sécheresse.

Nos spéléologues montbéliardais ont donc décidé de revenir par temps sec afin de pouvoir poursuivre leur avance plus profondément ; cependant il est à prévoir qu’ils se trouvent en face d’un siphon. Pourra-t-il être franchi ? C’est peu probable, l’avenir nous le dira.

L’hypothèse la plus généralement admise pour expliquer l’écoulement intermittent des eaux est celle-ci : une nappe d’eau souterraine très importante ne communique avec l’extérieur que par un siphon naturel qui s’ouvre au fond du trou de Malfosse. Les grandes pluies remplissent cette nappe, le siphon s’amorce et l’eau s’écoule entièrement au dehors.

En août 2007, j’ai adressé un courrier au groupe de spéléologie de Montbéliard pour savoir si une étude concernant ce gouffre avait été faite depuis 1954, je n’ai pas eu de réponse.

Source : Cette coupure de journal m’a été remise gentiment par un habitant de Dampierre les Bois, article paru sur un journal régional de l’époque, j’ignore lequel.

ORGUES don JAPY, proviennent de l’Abbaye de Bellelay (Suisse) et sont classés depuis 27 juin 1977 monument historique. Badevel peut être fier d’avoir un tel joyau.

CELEBRITES

BONAME Philippe né le 24 novembre 1851 à Badevel (25),chimiste et agronome, décédé à l’Ile Maurice en 1920

JAPY Frédéric :fondateur de la dynastie industrielle, naquit à Beaucourt (90) le22 mai 1749 et décédé à Badevel le 4 janvier 1812.

JAPY Frédéric Benoist, (1826-1904), fit une carrière militaire, Saint Cyr, campagne du Mexique, colonel en 1869, prisonnier en 1870, général en chef en 1885 et de division en 1891. En retraite, il est élu sénateur du Territoire der Belfort en 1891 Grand Officier de la Légion d’Honneur.

JAPY Henri né le 12 janvier 1848, décédé en 1935, Ingénieur des Arts et Manufactures Officier pendant la guerre de 1870 Chevalier de la Légion d’honneur, Maire de Badevel.

Dans une période plus récente, il faut signaler le patriotisme de Madame SAINT BLANCAT, alors célibataire. Elle  hébergea et cacha pendant la guerre 6 enfants juifs. Elle est toujours restée en contact étroit avec deux petites juives. L’une vit actuellement aux Etats Unis, l’autre en Angleterre. En 1983, elles sont  d’ailleurs venues lui rendre visite. En 1988, elle a été invitée par cette famille en Israël. Durant son séjour, parmi d’autres participants elle planta un arbre à son nom et reçut «LA MEDAILLE DES JUSTES». La légion d’honneur lui a été remise le 25 novembre 2007 par Mr. GENEY, Maire d’Etupes.

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