ETUPES

Le confluent de l’Allan et de la Savoureuse forme une plaine alluviale moderne, inondable (320-323m) coupée par le canal du Rhône au Rhin. L’agglomération d’Etupes s’est construite sur le versant de cette plaine (330-350 m) et aussi de part et d’autre du petit vallon d’un ruisseau appelé « La Charme » affluent de l’Allan.

Voies de communication :

 Etupes est traversé par la R.N. 463 reliant l’Isle sur le Doubs à Delle. La C.D. 121 conduit à Fesches le Châtel. Une portion du canal du Rhône au Rhin y fait jonction avec celui de la Haute Saône, (trois écluses 9-10-11).

Toponymie : Esteupes 1294 – Estoupe 1448 – Estupes 1481 - Esteupes 1584 – Estupe 1738.

Surnom : « Lai Herbatons » (les agneaux nouveaux nés découvrant le monde, synonyme de naîfs).

Situation administrative :

Ancien régime – Comté de Montbéliard. Révolution – 1793 - département de le Hte Saône, district de Montbéliard, canton d’Audincourt. 1797- département du Mont Terrible, canton d’Audincourt. 1800 - département du Ht Rhin, arrondissement de Porrentruy, canton d’Audincourt. -  XIX –XXe siècle 1816 - département du Doubs, arrondissement de Montbéliard, canton d’Audincourt jusqu’en 1982, puis chef lieu de canton.

Situation judiciaire :

Ancien Régime – Consistoire paroissial d’Etupes, cour et chancellerie du Comté de Montbéliard.

Population :

1411 : 11 feux - 1543 : 44 feux - 1652 : 13 feux - 1688 : 106 hab. - 1752 : 254 hab. - 1794 : 387 hab. - 1844 : 745 hab. -  1876 :1002 hab. – 1901 : 840 hab. – 1926 : 820 hab. – 1946 : 962 hab. - 1954 : 1101 hab. – 1968 : 5198 hab. – 1975 : 5250 hab. -  1982 : 4671 hab. - 2002 : 3543 hab.

Le recensement de 1982 a montré la fragilité du système mono industriel soumis à une conjoncture défavorable. La ville a perdu 579 habitants de 1975 à 1982  suite à une crise économique. 

Equipement :

Ecole 1884-1929 et période contemporaine, 3 Groupes scolaires, Maternelle, C.E.S. – Adduction d’eau 1854-1937 – Fontaines (on regrettera la destruction des fontaines « aux serpents et « aux oies » qui avaient beaucoup d’allure pour faire place aux automobiles) -  Maison du 3^ème âge, Centre médico social -  Poste  1927 -  Gendarmerie.

Importante zone industrielle de  « Technoland » de 37 ha 50 édifiée dans la plaine, de nombreuses entreprises s’y sont installées, certaines afin d’être près de leur centre de livraison « les Automobiles PEUGEOT ».

Familles existant au XVIIIe siècle (1750) :

AVRIL BOURGOGNE CHAPUIS - CHENOT - CONTEJEAN - CURIE - DODEY - DORIOT - DUPERRET - FAIVRE -GRENETIER GROSBETY - JOLY - KOELIG - LAGRANGE - LANOIR - MARTHE - MEGNIN - METTETAL - PECHIN - PERDRIX - POINSSOT – PRENON- ROCHE - STOCKY - VAUTHIER - VERON - VIENOT - VUILLEMENOT - VURPILLOT - WITTMER.

Histoire religieuse :

Catholicisme : Ancien Régime – Moyen Age, diocèse de Besançon, paroisse. XIXe – XX e siècle – 1855, rattaché à Dampierre les Bois.

Protestantisme : Réforme en  1541 -Etupes, filiale de Dampierre les Bois. Etupes, paroisse en 1588 avec pour filiale et annexes : Dampierre les Bois, Fesches le Châtel et Badevel. Etupes, paroisse en 1831, avec seulement pour filiale Exincourt et pour annexe Taillecourt. Consistoire d’Audincourt, Inspection ecclésiastique de Montbéliard, Eglise évangélique luthérienne de France.

Histoire Religieuse : Au Moyen Age, existe une paroisse avec une église dédiée à St Laurent sous la collation de l’Archevêque de Besançon. La réforme est introduite en  1541 et le village devient la filiale de Dampierre les Bois. Le passage des Guise en 1588 amène une vague de destruction dont souffre plus Dampierre les Bois qu’Etupes. Le Comte Frédéric décide donc de transférer alors la paroisse en ce dernier lieu ; Badevel et Fesches le Châtel en sont les annexes.

Au XVIIIe siècle, la paroisse bénéficia de nombreux dons de la famille princière, principalement de la stathoudérine Frédérique - Dorothée - Sophie de Brandebourg-Schwedt, nièce du grand Frédéric II de Prusse, une grande chrétienne.

La paroisse bénéficia à plusieurs reprises des largesses princières. Notamment en 1778, à l’occasion de la naissance à Saint Pétersbourg, le 23 décembre 1777, d’un petit fils : le futur tzar Alexandre Ier, à cette occasion la grand-mère offrit une coupe de communion qui porte sous le pied « Donné en mémoire de l’heureuse délivrance de ma chère fille, la Grande Duchesse de Russie, accouchée à Pétersbourg le 23 décembre 1777, d’Alexandre Paulowitz »    (classé monument historique en 1910, au moment de l’alliance franco-russe).

Un autre don, en 1774, avait permis d’agrandir le Temple, un autre encore en  1781 au moment de l’édification du grand clocher actuel. En 1782, la « boite des pauvres » de la paroisse reçut un secours exceptionnel de 1200 livres de la part du Comte du Nord (allias tzaréwitch Paul et de  Sophie Dorothée, son épouse), après un séjour d’un mois à Etupes (au château résidence d’été du Prince, ce château a été détruit pendant la révolution, on peut d’ailleurs voir la maquette au musée du château de Montbéliard) pendant leur voyage en Europe occidentale.

 Quelques repères historiques :

Un pont romain sur l’Allan du côté de Brognard et un cimetière sur le Mont de côté de Taillecourt atteste de l’ancienneté de la présence humaine. Un acte de 1294, le premier, mentionne à Etupes l’existence d’un fief appartenant aux seigneurs de Cusance-Belvoir, dépendant du Comté de Montbéliard. Ce fief, ainsi que le moulin possédé par l’abbaye de Belchamp et les dîmes détenues par le prieuré de Vaucluse, ont été rachetés par les comtes au début du XVIe siècle. Après les guerres et les destructions du XVIe et du XVIIe siècle, au début du mérovingien XVIIIe, le prince Léoplod-Eberhard réussit à accaparer la presque totalité des terres. En  1716, il en partage la moitié entre sa maîtresse la comtesse de Sponeck, « le Bien de la Dame », et ses enfants adultérins « le Bien des Comtes ».

Célébrité : Caporal Jules André PEUGEOT 1893-1914 –

Sources : dictionnaire des communes et archives départementales

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