LE TEMPS AU FIL DES ANS ET EPIDEMIES

 

Il faut savoir que les fantaisies de la nature ne manquaient pas; hivers très rigoureux ou très doux, sécheresses ou pluies diluviennes l’été.

En 1188, l’hiver est si chaud que les arbres fleurissent en décembre et que la récolte de poires se fait en février, mais par contre le mois de mai et début juin sont si froids qu’un épais manteau blanc recouvre le sol.

Les tremblements de terre sont violents et se succèdent. Le 18 octobre 1356,  dix fortes secousses sont enregistrées à Montbéliard, (la ville de Bâle en Suisse est littéralement détruite). Ils se réitèrent en 1372, en 1384.

En 1364, des chariots pouvaient traverser le Rhône gelé.

En 1472, d’avril à septembre, c’est la sécheresse totale et une grande chaleur; les vendanges à Montbéliard sur les coteaux autour de la ville, ont lieu en août et le vin est excellent.

En 1509,1516, 1520,1540 (il y eu neuf mois consécutifs de chaleur intense sans pluie en Franche Comté)

En 1523, déluge de pluie contre lequel on ne peut lutter qu’en organisant des processions dans tout le diocèse.

En 1536, 1543, 1544, on a remarqué le gel du Doubs, cela entraînait de graves pénuries, impossibilité de moudre le grain donc pas de farine.

En 1583, le 2 septembre, notre chroniqueur local BOIS DE CHENE signale avoir observé le soir une clarté extraordinaire, probablement une aurore boréale

En 1601, le 7 septembre, une grave inondation complétée le 8 par un nouveau séisme.

En 1602, un dimanche de septembre, Montbéliard est sous les eaux obligeant au report de la communion.

En 1621, le 20 mai entre 15 et 16 heures, la terre tremble.

La même année, le 24 août, des chutes de pluie importantes et de grêle ainsi qu’un fort vent.

En 1622, le 13 mars, commence une disette qui conduit le Prince à demander que du grain soit prélevé aux Halles et qu’il soit distribué aux plus nécessiteux.

En 1623, le 14 avril, les inondations envahissent la ville et emportent le pont de bois sur la Luzine.

En 1636 année très chaude.

En 1639, le 11 juin, il a fait aussi froid qu’en plein hiver.

En 1648, le 11 septembre à 3 heures 45 du matin, tremblement de terre.

En 1648, le 2 novembre, crues importantes toutes les murailles de la Neuve Ville sont sous l’eau.

En 1651, le 21 novembre, à cause de la crue des rivières, on ne peut inhumer les morts. Pendant trois jours, la ville ressemble à un lac.

En 1674, en juillet, le temps est si effroyable que les Montbéliardais les moins optimistes pensent que c’est la fin du monde, de plus la pluie arrive, un fort vent sévit et la terre tremble.

En 1680, le 17 décembre, les Montbéliardais aperçoivent une comète de couleur blanchâtre si longue que la tête est au-dessus des vignes de Rosses et la queue au-dessus des Grands Jardins.

En 1682, le 2 mai entre 2 et 3 heures du matin, nouveau tremblement de terre.

En 1689, le 11 janvier d’importantes inondations.

En 1691 il y eu une grande famine, de même en 1694.

En 1692, le 26 juin, les eaux sont si hautes dans les rues qu’il faut des chevaux pour se rendre à l’hôtel de ville à Montbéliard.

En 1709, le 6 janvier, importante inondation dans les rues de la ville de Montbéliard (25) suivie le soir même d’un froid intense jusque vers la fin du mois de février. Le gel abîma les vignes et les arbres fruitiers. Dans l’Allier, à Paray le Frésil, suite à un froid intense les bestiaux mouraient. Il y a eu également beaucoup de morts dans la population suite au froid, à la famine et aux maladies.

En 1718, année très chaude.

En 1734, en juillet, nouvelles inondations.

En 1740, en décembre, l’eau monte jusqu’à l’hôpital alors situé le plus haut dans la ville de Montbéliard.

En 1766, le 13 juillet, nouvelles inondations à Montbéliard.

En 1767, le 5 juillet, encore des inondations à Montbéliard.

En 1768, le 13 juillet, les inondations sont plus importantes, les routes des Halles sont à moitié noyées et la fontaine St Martin est sous les eaux à Montbéliard.

 En 1784, le 29 novembre, un violent tremblement de terre fait tomber les chandeliers des tables tant son intensité est forte, au même moment le tonnerre gronde. Il est 21 heures 45.

En 1788, le 26 novembre, commence un hiver rigoureux qui sévira jusqu’à fin janvier 1789 ; chutes de neige abondantes, le vent l’entasse et empêche les déplacements. Les jours les plus froids furent les 17 -18 - 19 - 29 - 30  - 31, le manque de combustible et de farine fut cruellement ressenti.

En  1789, le 18 janvier, importantes inondations aussi conséquentes que celles de 1766 et 1768. Les eaux emportèrent meubles et marchandises. Beaucoup d’arbres furent déracinés et emportés par la violence des crues.

En 1816,  dans l’été, pluies abondantes, la ville de Montbéliard est à nouveau inondée ; les vendanges sont très mauvaises et les autres récoltes se révèlent nulles.

En 1852, les inondations font de gros dégâts dans la cité de Montbéliard.

En 1892,  dans la même ville, nouvelles inondations et  gros dégâts.

En 1893, en Franche Comté, une sécheresse ruinera les paysans ; certains disent que le maïs semé au printemps ne germa même pas. Par contre l’hiver fut terrible autant par le froid que par la neige très abondante.

En 1985, - en Franche Comté première neige de l’hiver le 1er janvier, températures particulièrement froides en  janvier  le 5/01 : -20.  6/01 : -23-.7/01 -25. 8/01 -24. 

En 1986, 27/01 : -12. 10/02 : -16. 11/02 -14. 21/02 : -17. 25/02 : -14. 26/02 : -12. 27/02. -13. 28/02. -7. 1/03/ -8. 2/03. -9.

En 1988, 1ère quinzaine de janvier  température entre -10 et -14.

En 2003, vendanges à la mi-août dans le Jura et en Alsace comme en l’année 1540. Année de la canicule en août 15.000 morts en France.

En 2006, 4/03 neige toute la journée. 5/03 au matin 60 centimètres de neige, voitures et camions bloqués au péage de St Maurice – autoroute A6 Montbéliard-Mulhouse fermée – trains arrêtés à Baumes les Dames direction Mulhouse, chute de rochers sur la voie.

En 2007,  9 – 10 – 11 août crue du Doubs exceptionnelle en cette période de l’année.

En 2008/2009, hiver froid, épisode neigeux exceptionnel dans le sud est.

En 2009, automne chaud et sec, se classe parmi les automnes les plus chauds depuis 1900. Tempête Klaus en France le 21 janvier, nombreux dégâts. 19/12 -20.

En 2010, été chaud, juillet 2010 le plus chaud depuis 1900  hiver froid mais pas exceptionnel, 26 /27 février, tempête Xynthia, vent à 120/130 km/h à l’intérieur des terres, la plus meurtrière en France depuis 1999 (53 morts).

En 2011, la France a connu exceptionnellement un automne chaud, le plus chaud depuis un siècle.

En 2012, du 31 janvier au 9 février vague de froid exceptionnelle depuis le 30 janvier température entre -14 à – 20 le matin, en journée pas plus de -0.5. 60 départements en alerte grand froid. Mars affiche des  températures très au–dessus de la moyenne.

En 2018, Sécheresse en Franche Comté pas de pluie depuis juin, certains villages sont alimentés en eau par camion citerne. Le Doubs est à sec, le saut du Doubs a disparu. Les pluies de décembre vont faire réapparaitre cette magnifique chute. La rivière le Doubs va reprendre peu à peu son niveau normal.

Epidémies

    En 1526 – Epidémie de peste dans Montbéliard.

Du 28 novembre 1627 et jusqu’en juillet 1628, la peste est dans la ville, plus particulièrement, rue de l’Etuve, de la Rouchotte et des Granges.

Le 1er juin 1635, on fait les comptes, la peste a tué 585 bourgeois et 1400 citoyens ordinaires.

 

Sources :Souvenirs Montbéliardais d’Emile BLAZER

              Montbéliard d’hier et d’aujourd’hui de J.P. BOURQUIN.

              Mes notes et autres documents.

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